Le Rituel de Sélection Royale - The Starry Sense
Le RITUEL DE Sélection royale
La Reine éternelle s’avançait pour présider au rituel de sélection royale.
Pour l’occasion, elle s’était vêtue seulement d’une couche du métal vivant des ganygrades, qui ne dissimulait pas grand-chose. Cette seconde peau, savamment sculptée par les essaims d’extrémophiles, faisait briller son corps sans âge. 
Souveraine sans couronne, la Louve avait soigneusement enrobé d’argent ses cheveux grisonnants, telle une gorgone se pavanant dans son antre. Se trouvant un peu terne, elle s’était accordée une petite fantaisie : elle avait rehaussé la peinture métallique fardant son visage d’une subtile touche d’hémoglobine humaine.
La Reine sauvage s’avançait ainsi parmi la foule soumise et désespérée de son funeste sort. 
Déesse colérique, la Louve éternelle présidait à la vie et à la mort, comme elle l’aimait tant.
La silhouette inquiétante, grande et fine, se mouvait en silence, ses étranges yeux oranges passant goulûment d’une victime à l’autre.
Le Soleil se lève à nouveau sur le Palimpseste - The Starry Sense
Le Soleil se lève à nouveau sur le Palimpseste. 
« Le Soleil se lève à nouveau sur le Palimpseste.
L’ancien cratère d’Anat, fleuron de notre ancienne colonie, est devenu un sanctuaire dédié à la mémoire de celles et ceux qui y tombèrent. Les épaves et les cadavres y parsèment encore la glace  qui nous a figés en pleine victoire.
Comme un parchemin réutilisé, le palimpseste d’Anat est un nouveau drame qui en recouvre un précédent. Mais ce palimpseste-là, il n’est pas naturel : il est d’origine humaine.
Comme Ganymède fait face perpétuellement à Jupiter, nous sommes toutes comme notre lune : nous confrontons les géantes.
Alors que l’aube darde ses rayons sur Ganymède, moi, Astéria, j’en retrouverai son précieux cœur qui bat dans un écrin d’ombre sous la glace. » - Astéria Holdfény
Jougs et libérations - The Starry Sense
Jougs et libérations 
« Nous sommes toutes des Mères: dispenser la mort doit rester pour nous aussi douloureux que donner la vie.
Nous sommes des guerrières, pas des meurtrières.
Nous ne recherchons pas la victoire, nous ne fuyons pas dans la défaite.
Nous ne vivons que pour le combat. » - Aspera Holdfény
Une Mère ne choisit pas ses combats - The Starry Sense
Une Mère ne choisit pas ses combats !
Pour ces hommes à travers les âges, à travers les continents, puis parmi les planètes, nous étions leur oppression favorite, l'infamie universelle qui les rassemblait.
Mais à présent qu’une nouvelle Ganymède se lève, nous leur répondons.
On nous a trop longtemps confisqué notre droit à l’autodéfense, nous le reprenons. Nous réclamons notre part de la violence.
À toutes ces femmes opprimées, battues avant d’être massacrées, nous dédions nos bras.
C’est à elles que nous levons nos poings.
L’Ordre du Grand Levant  - The Starry Sense
L’ordre du grand levant
Vivre plusieurs siècles : ce ne doit pas être donné.
Pour y prétendre, l’argent est un bon début. Car l’argent, c’est toujours du temps.
Nous, les Doyens Augmentés, sommes tout comme notre ordre : séculaires et pourtant chacun unique. Nous ne constituons pas une nouvelle espèce, non, nous sommes l’imago de l’humanité : son état sublime et révélé. Mais toutes les chenilles ne deviennent pas des papillons…
Notre Ordre, celui du Grand Levant, a façonné la société depuis des siècles. C’est un travail de longue haleine, et une vie humaine n’y suffisait pas. Les technologies transhumanistes nous ont permis de repousser la mort, donnant aux maçons que nous sommes l’infime morceau d’éternité nécessaire à faire avancer notre Œuvre.
Nous brillons sur le monde : le Grand Levant lui donne son orientation.
L’Allée des Grandes au Palimpseste d’Anat, sur la lune jovienne de Ganymède - The Starry Sense
L’Allée des Grandes au Palimpseste d’Anat, sur la lune jovienne de Ganymède. 
Ce sinistre cimetière d’épaves est devenu un mémorial célébrant les défenseuses de la première Ganymède et leurs compagnons. 
Celleux qui furent fauchées en pleine gloire, tombant sous les feux interplanétaires du Bouclier de Vénus, y reposent toujours, dans cette éternité glacée.
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